En jeune femme bien élevée, Marine Le Pen n'a pas manqué, dans son premier discours de présidente du Front national, de remercier celui qui lui a transmis le flambeau, son père. «Il a largement contribué à faire de moi, non seulement la militante, mais aussi la femme que je suis», a-t-elle déclaré à la tribune de ce XIVe congrès du parti d'extrême droite, hier après midi. Le matin même, à l'annonce par l'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen, des résultats, connus dès vendredi soir mais gardés secret jusqu'au dernier jour du congrès, elle s'était précipitée dans ses bras.
Une victoire sans appel pour celle qui, dès 2002, a commencé sa course, de manière feutrée d’abord puis ouverte ensuite, vers la présidence du parti. Face à Bruno Gollnisch, elle obtient 67,65% des suffrages, contre seulement 32,35% pour son rival, avec un taux de participation de 76,45% sur les 22 403 électeurs inscrits.
«Chanteuse». «Le résultat de ce scrutin ayant désigné Marine Le Pen, c'est sans arrière-pensées et sans amertume que je me soumets à la volonté librement exprimée par la majorité de nos membres», a aussitôt déclaré le candidat malheureux pour couper court à toute velléité contestatrice de la part de ses supporteurs. Candidate déclarée à la présidentielle de 2012, la nouvelle figure de proue du FN a placé son combat sous le signe de la restauration de l'Etat et de la défense des valeurs républicaines. Et de finir son discours sur un très prési