Après le temps du consensus, les critiques commencent à se faire entendre sur l'opération menée par l'armée française, il y a dix jours, pour tenter de libérer les deux jeunes Français enlevés par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) au Niger. Le raid mené sur le territoire du Mali s'est achevé tragiquement, le 8 janvier, par la mort d'Antoine de Léocour et de Vincent Delory. Le premier a été exécuté par ses ravisseurs d'une balle dans la tête, le second est décédé dans des circonstances encore floues. Dans un communiqué mis en ligne vendredi, Aqmi explique que ses combattants «ont emmené l'un des otages loin du véhicule visé mais n'ont pu prendre l'autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moudjahidin.» Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les conditions exactes de la mort des deux Français.
Hier, une marche silencieuse rassemblant une centaine de personnes a eu lieu à Linselles (Nord), d’où étaient originaires les deux amis. Dans le cortège figuraient Rakia, la jeune Nigérienne qui devait épouser Antoine de Léocour, mais aussi Martine Aubry, première secrétaire du PS et maire de Lille. Le président Nicolas Sarkozy assistera aujourd’hui aux obsèques. Le lendemain, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie, seront entendus par la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Ils devraient être interrogés sur un éventuel changement de doc