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Récit

Face au FN de Marine Le Pen, l’UMP tente une attaque de front

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Inquiète de la popularité de la nouvelle présidente du parti d’extrême droite, la majorité attaque tous azimuts, en attendant de définir une stratégie claire.
Marine Le Pen après son élection à la tête du FN le 16 décembre 2011 à Tours (© AFP Miguel Medina)
publié le 18 janvier 2011 à 0h00

Pour contrer Marine Le Pen, Jean-François Copé recommande de faire simple : «FN = outrance, PS = laxisme. Pour la fermeté, soutenez l'UMP», pouvait-on lire sur les nouvelles affiches présentées le 11 décembre, jour du conseil national qui devait entériner sa nomination à la tête du parti majoritaire. Le ton était donné. Si l'extrême droite doit être combattue, c'est qu'elle prétend répondre aux problèmes des Français avec de fausses solutions, à peine plus caricaturales que celles des socialistes.

«Incohérent». Marine Le Pen, sommet de la démagogie et de l'irresponsabilité, c'est aussi l'angle d'attaque du chef de l'Etat et de son Premier ministre. Le 31 décembre, Nicolas Sarkozy invitait ses «chers compatriotes» à ne pas croire «ceux qui proposent que nous sortions de l'euro. L'isolement de la France serait une folie». Cette «folie», c'est le programme de la nouvelle présidente du Front national. «Je m'opposerai de toutes mes forces à ce retour en arrière», a promis le chef de l'Etat. Le 10 janvier, ce fut au tour de François Fillon de mettre en garde contre «une extrême droite qui va tenter une percée à l'instar de ce qui s'est passé dans plusieurs Etats européens». Pour contenir ce danger, il ne suffira pas de se contenter de dénoncer les atteintes aux «valeurs». Selon Fillon, la majorité devra combattre le FN en soulignant «l'inconséquence de son projet économique et social. Son mélange d'