«C'est Bernard Thibault qui a lancé la mode», a rouspété Jean-François Copé, patron de l'UMP. Le leader de la CGT absent des vœux de Nicolas Sarkozy aux partenaires sociaux, imité par les élus communistes et du Parti de gauche qui ont séché ensuite ceux aux parlementaires à l'Elysée, puis boycott, mercredi, des vœux au «monde de la connaissance et de la culture» par plusieurs syndicats de l'enseignement et du spectacle: le rituel présidentiel du mois de janvier a été plutôt boudé, cette année. Mauvaise humeur alimentée notamment par le conflit de l'automne sur les retraites.
Hier ainsi, le Grand Palais a fait le plein de chaises vides, côté éducation. De la poursuite des suppressions de postes (16.000 prévues en 2011) à la réforme de la formation des enseignants, «les mesures prises sous la responsabilité du chef de l'Etat sont par leur ampleur et leurs conséquences d'une telle gravité [...] que la présence de la FSU à ces vœux paraît impossible», invoquait la principale fédération d'enseignants, tandis que le deuxième syndicat, l'Unsa Education, n'a pas plus honoré «une cérémonie teintée d'hypocrisie». «Les bonne