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Libération
Reportage

A Strasbourg, Cohn-Bendit s’agite en coulisses

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Une journée avec l’eurodéputé écologiste : coups de gueule, présidentielle et primaire pour départager Nicolas Hulot et Eva Joly.
Le député européen écologiste Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles le 10 novembre 2010 (© AFP Georges Gobet)
publié le 21 janvier 2011 à 0h00

On dit pouvoir juger un homme à ses chaussures. Mais cette règle s'applique-t-elle aux écologistes ? Mardi, Strasbourg : Daniel Cohn-Bendit arpente les couloirs du Parlement européen d'une étrange démarche chaloupée. A ses pieds, de drôles de chaussures aux semelles en forme de demi-lune. «Ça me fait faire de la gym en marchant et travailler la hanche après mon opération», confie le coprésident du groupe Verts. Sur son site, la marque assure : «L'effet positif des antichaussures MBT repose sur le principe de "l'instabilité naturelle".» La formule colle bien à la pratique politique de «Dany» comme à celle d'«Europe Ecologie» comme il dit, sans jamais ajouter «les Verts» au sigle adopté à Lyon cet automne lors de la fusion des deux formations.

A quinze mois de la présidentielle, la candidature d'Eva Joly se voit déstabilisée par l'hypothétique entrée en lice de Nicolas Hulot. Et l'ascension de Marine Le Pen fait ressurgir le spectre du 21 avril, conduisant Gaby Cohn-Bendit, son frère, à évoquer le retrait de la candidature écologiste. Dany n'en est pas là, même s'il reconnaît que «la présidentielle, c'est la merde pour nous».Pour en sortir, il propose d'organiser une primaire ouverte afin de départager Eva Joly et Nicolas Hulot.

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