Mélenchon entame donc son Golgotha. Jeudi dernier, il n'était «pas plus impatient d'être candidat que le Christ de monter sur la croix». Pourtant, il se lance et cet acte de candidature n'a rien d'une surprise. A la veille du conseil national du Parti de gauche, son co-président a tout juste avancé de quelques heures son agenda.

Sur RMC et BFM-TV, il annonce, ce vendredi matin: «La décision est prise, on a bien réfléchi et je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012»... mais d'abord à l'investiture du Front de gauche. Pour représenter cette alliance du PG du PCF et de Gauche Unitaire - les ex-NPA de Christian Picquet, deux députés communistes sont aussi sur les rangs, André Chassaigne et André Gerin.

Des concurrents qui réagissent de manière contrastée à l'annonce de leur «camarade» du PG. Pour Gerin, «orthodoxe» du PCF, cette candidature au nom du Front de gauche «serait pour moi l'effacement du parti communiste (...). Si on choisit la candidature de Jean-Luc Mélenchon, on sera un parti de seconde division», redoute-t-il accusant l'ex-socialiste de diriger «une filiale du PS». Chassaigne, lui, parle d'«un non-événement» mais salue aussi une «excellente chose» qui montre