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Libération

Mélenchon entame son chemin de croix élyséen

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Parti de Gauche . L’eurodéputé a précipité vendredi l’annonce de sa candidature à la présidentielle.
publié le 22 janvier 2011 à 0h00

Il avait pourtant assuré la semaine dernière qu'il n'était «pas plus impatient d'être candidat que le Christ de monter sur la croix». Jean-Luc Mélenchon, 59 ans, a précipité vendredi l'entame de son golgotha : «La décision est prise, on a bien réfléchi et je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012. […] Je souhaite être le candidat du Front de gauche», a lâché le coprésident du Parti de gauche (PG) sur RMC-BFMTV. Fin d'un suspense qui n'en était pas un.

«Expresse». Depuis des mois, l'ex-socialiste jouait au jeu du «je n'ai jamais dit que j'étais candidat». De manifestations en plateaux télé, il répondait qu'il s'était seulement dit «capable» d'«incarner» le candidat de l'alliance qui regroupe le PCF, le PG et la Gauche unitaire (GU). Lors du congrès de son parti en novembre au Mans, à des journalistes qui lui demandaient s'il allait officialiser sa candidature, il avait répondu : «Je n'en ai pas besoin. Je suis candidat de fait.» Pourquoi alors cette annonce ? «Il y a désormais une demande expresse de candidature de la part du PCF, on a décidé de répondre en proposant la candidature de Jean-Luc au PG, puis au Front de gauche et de continuer à interpeller le NPA», explique Eric Coquerel, secrétaire national du PG. Mais Mélenchon a choisi de se déclarer sur RMC - où il reviendra le 14 février pour un débat face à Marine Le Pen - plutôt que de le faire ce samedi, comme prévu, devant