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Libération

Sarkozy: «Face au terrorisme, il n’y a que la fermeté»

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Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse, le 24 janvier 2011 à Pari (© AFP Eric Feferberg)
publié le 24 janvier 2011 à 17h36

Droit dans ses bottes, Nicolas Sarkozy a répété lundi, durant sa conférence de presse, que la seule réponse face aux terroristes était «la fermeté». Dans une allusion transparente à la faiblesse des démocraties face à l'Allemagne hitlérienne, le chef de l'Etat a estimé: «Chaque fois que les démocraties se sont aplaties, elles l'ont payé très cher, et de beaucoup plus de morts.» «La peur, la lâcheté, le renoncement, la démission ont toujours conduit à des catastrophes», a-t-il ajouté.

Au lendemain de la mort des deux otages français au Niger, Nicolas Sarkozy, alors en déplacement en Guadeloupe, avait déjà dénoncé «un acte barbare perpétré par des barbares», assurant que jamais la France n'accepterait «le diktat du terrorisme et des terroristes.» Il a assisté, il y a une semaine, aux funérailles d'Antoine de Léocour et de Vincent Delory à Linselles (Nord). Devant leurs cercueils, a-t-il confié ce lundi, il avoue s'être «posé des questions», ajoutant que ce moment avait été l'un «des plus émouvants» depuis le début de son mandat.

Mais Nicolas Sarkozy a aussitôt affirmé que l'intervention française «était la seule décision à prendre». Comme le ministre de la Défense, Alain Juppé, avant lui, il a expliqué que l'aide de la France avait été sollicitée par les autorités nigériennes après le rapt des deux jeunes Français. La refuser aurait été, selon le chef de l'Etat, faire preuve d'une «complicité lâche»