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Fillon appelle son camp au «sang froid» et se tient éloigné de la «surchauffe électorale»

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Discret en ce début d'«année à risques», le Premier ministre a aussi averti sa majorité contre le risque de multiplier les «débats qui ne débouchent sur rien», comme sur les 35 heures ou les fonctionnaires.
François Fillon à Matignon, le 10 janvier (Charles Platiau / Reuters)
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publié le 25 janvier 2011 à 15h54

François Fillon a appelé, ce mardi, la majorité à garder son «sang froid» en 2011, en se mettant en retrait de cette «surchauffe électorale» pour «défendre la cohésion» de son camp.

Qualifiant 2011 d'«année à risques», le Premier ministre a notamment mis l'accent, lors de la réunion à huis clos des députés Nouveau Centre, sur les difficultés de «la zone euro», «un rempart indispensable» qu'il faut consolider, et «la cohésion sociale».

Fillon a aussi mis en garde contre les disucssions lancées tous azimuts au sein de la majorité, comme les 35 heures ou la remise en cause du statut des fonctionnaires: «Nous avons des solistes de talent mais attention à ne pas lancer des débats qui ne débouchent sur rien», prévient Fillon, selon plusieurs participants. Des propos confirmés par Matignon.

Interpellé par le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, sur «la très, très mauvaise idée» de la taxation des plus values réalisées sur la vente de la résidence principale, il a pris ses distances: «Le rapport Chartier n'engage que Chartier même si c'est mon ami.»

Une candidature centriste pas évoquée

«La seule décision possible» sur la réforme de la fiscalité, «ce sera celle qu'on votera ensemble», insiste le chef du gouvernement en rappelant le calendrier: «fin février, on écarte les impasses, mi-mars à mi-avril, on fait les propositions et en mai, on présente (le projet de loi de finances rectificative) en Conseil des ministres.