Député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, 60 ans, candidat à l’investiture communiste pour 2012, regrette la frilosité de la direction du PCF face à Jean-Luc Mélenchon.
En officialisant sa candidature, Jean-Luc Mélenchon a-t-il clarifié la situation ?
Je n’ai jamais eu de doute sur le fait que Jean-Luc Mélenchon soit candidat à la candidature du Front de gauche. C’est un non-événement. Mais c’est une bonne chose : ça éclaircit le débat entre les différentes candidatures. Donc, dans la mesure où le Parti de gauche a désigné un candidat, je pose la question suivante : est-ce que le PCF, à partir des candidats qui se sont déclarés en son sein, va lui aussi proposer un candidat à la candidature du Front de gauche ?
Vous regrettez toujours autant de ne pas être soutenu par la direction du PCF…
Je pose la question à mon parti. Au PCF, nous tenons majoritairement au Front de gauche comme à la prunelle de nos yeux. Cela complique la mise en œuvre du choix du candidat. La direction du PCF est d’une telle prudence qu’elle ne souhaite pas avancer un nom, une préférence, pour ne pas apparaître comme un rouleau compresseur et briser le Front de gauche. Je ne demande pas que le PCF impose un candidat mais qu’on puisse discuter sans a priori.
Vous plaignez-vous de ne pas être à armes égales ?
Ce n’est pas le PCF que je mets en cause, même si j’aurais eu plus d’audience avec davantage de soutien. Mais il y a une dizaine de candidats à la primaire du PS et tous sont traités de façon comparable par les télés et les radios ! Depuis six mois, à part la presse écrite, il y a une forme d’exclusion a priori de ma candidature en considérant que Mélenchon est le candidat naturel du Front de gauche.
Pourquoi ne pas réclamer des primaires au Front de gauche ?
Parce que si o