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Libération

Royal-Aubry: l’une «impatiente», l’autre décevante

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La première secrétaire du PS a reproché à la candidate à la primaire d'aller trop vite. L'intéressée aimerait élever le débat.
Ségolène Royal et Martine Aubry à Jarnac, le 8 janvier. (Reuters)
publié le 25 janvier 2011 à 10h44
(mis à jour le 25 janvier 2011 à 11h46)

L'une reproche à l'autre son brusque coup d'accélération, l'autre a beau jeu de vouloir hausser le niveau du débat. Ainsi coulent les jours pré-primaire au parti socialiste. Sur Canal+, Martine Aubry a dégainé la première, lundi. Avec ce qu'il faut de nuances et de rires pour faire mine d'adoucir son propos. Ségolène Royal? «Elle est un petit peu impatiente, là, Ségolène», plaisante la première secrétaire.

«Elle avait décidé d'être candidate, elle en a tout à fait le droit, et je le respecte profondément», tempère Aubry, qui a prévu de ne dévoiler ses intentions pour 2012 qu'en juin prochain. Elle-même tenue par le choix de Dominique Strauss-Kahn avec lequel elle s'est engagée à ne pas concourir l'un contre l'autre, la numéro 1 socialiste a prôné la «patience».

Une pique que n'a guère goûté la candidate déclarée à la primaire socialiste, jugeant ce matin «bien décevant» le niveau du débat. Et d'appeler, sur Europe 1, ses camarades à placer la barre plus haut: «Je pense que les Français méritent autre chose que ces échanges de petites phrases. [...] Je ne veux pas m'aligner là-dessus, je crois que l'urgence aujourd'hui, c'est les Français qui la ressentent dans l'attente des propositions qu'on a à leur faire.»

La veille déjà, le strauss-kahnien Jean-Christo