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Collectivités locales : l’Alsace s’y cogne

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Territoires . Les présidents de la région et des deux départements vont expérimenter une union avant la réforme prévue en 2014.
publié le 26 janvier 2011 à 0h00

Avant de peut-être alléger le «millefeuille institutionnel», l'Alsace va expérimenter une «intercollectivité». Le principe en a été acté samedi lors d'un déjeuner réunissant les présidents UMP des deux conseils généraux et du conseil régional. A l'heure de la digestion, ils ont rédigé un communiqué de presse dont chaque mot a été pesé au trébuchet pour retranscrire «la convergence des trois exécutifs».

Référendum. Il n'y est pas question d'une «fusion» immédiate des assemblées, mais d'une «union» préalable au sein d'un «conseil» ou «congrès d'Alsace». La démarche devra aboutir avant 2014, date retenue pour l'entrée en fonction des futurs conseillers territoriaux censés siéger au département et à la région, et être validée d'ici là par un référendum. L'idée est dans l'air depuis plusieurs années en Alsace. La région est petite, elle a une identité culturelle et économique forte.

Dans ce contexte, le président du conseil régional, Philippe Richert, nommé cet automne ministre des Collectivités territoriales, estime qu'une gouvernance unique renforcera la stature de l'Alsace à l'égard de Paris aussi bien que des puissants Länder allemands voisins, souvent pris pour exemple. Ainsi, le groupe d'études rassemblant des élus qui sera prochainement chargé de définir les contours de l'intercollectivité, devra-t-il également étudier «les possibilités de transferts de nouvelles compétences de l'Etat vers le congrès d'Alsace»