Qu'ils s'en aillent tous ! Sur la couverture de son livre programme au titre explicite, Jean-Luc Mélenchon a pris soin d'ajouter un sous-titre ô combien important à ses yeux : Vite, la révolution citoyenne. Car derrière le premier mot d'ordre, emprunté au «Que se vayan todos» des manifestants argentins de la crise des années 2000, c'est bien cette révolution citoyenne qui constitue le fil conducteur du «croquis» de l'ex-socialiste et agrège les idées qu'il compte instiller dans le «programme partagé» du Front de gauche pour 2012.
«Renversement».«Qu'ils s'en aillent tous, explique Jean-Luc Mélenchon, est le slogan par lequel a commencé chacune des révolutions qui, depuis dix ans, régénèrent, l'un après l'autre, les pays de l'Amérique du Sud.» Venezuela, Bolivie, Equateur sont ses modèles. Il dit avoir «étudié d'aussi près que possible [leur] révolution» et y avoir «trouvé des ingrédients indispensables» pour la France. L'ancien sénateur de l'Essonne se désole que «cette réussite, qui devrait normalement intéresser toute la gauche, abonnée à l'échec partout en Europe», soit raillée par les «sociaux-démocrates». Sa «révolution citoyenne» à lui passe par les urnes, rien que les urnes et les votes. Rien à voir «avec je ne sais quel complot pour un "grand soir" armé». «La source du pouvoir est dans le peuple», affirme-t-il. La révolution citoyenne, «c'est