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Libération

Grand Paris : la gauche laisse son unité à quai

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Transports . Les écologistes franciliens reprochent à Jean-Paul Huchon son accord avec le gouvernement.
publié le 28 janvier 2011 à 0h00

La majorité de gauche au conseil régional d’Ile-de-France s’est fissurée sur la question cruciale des transports. Certes, chacun s’accorde à dire qu’il s’agit d’un dossier ultraprioritaire pour un territoire de 11,5 millions d’habitants au bord de la congestion. Certes, l’Etat et le conseil régional discutaient depuis de longs mois des termes d’un compromis. Mais dans la dernière ligne droite de la négociation, le président (PS) de la région, Jean-Paul Huchon, n’est pas parvenu à obtenir l’adhésion des élus Europe Ecologie-les Verts (EELV), à l’accord scellé mercredi avec l’Etat.

Qualifié d'«historique» par Maurice Leroy, le ministre chargé du dossier du Grand Paris, il prévoit 32,4 milliards d'euros d'investissements en faveur des transports franciliens d'ici à 2025. Un tiers de la somme (11,9 milliards) serait consacré à l'amélioration des transports existants au bord de la saturation. Les deux autres tiers (20,5 milliards) à la création d'un métro express dans les territoires enclavés (comme Clichy-sous-Bois et Montfermeil, en Seine-Saint-Denis) ou très mal desservis. Jean-Paul Huchon a signé en grande pompe avec Maurice Leroy. Mais Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, chefs de file des élus EELV à la région, jugentce projet «déconnecté des urgences et des préoccupations des Franciliens». Le nombre de gares prévues est, selon eux, insuffisant pour assurer «un bon maillage et une bonne desserte au regard des besoins des habitants des territoires enclav