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Libération

Stéphane Guillon fait plier le duo Val-Hees

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Litige. L’humoriste viré en juin de France Inter a obtenu vendredi gain de cause aux prud’hommes.
publié le 29 janvier 2011 à 0h00

Le groupe Radio France a été condamné vendredi par le conseil des prud'hommes de Paris pour le licenciement de l'humoriste Stéphane Guillon.«Ils ont considéré que ce licenciement était sans causes réelles ni sérieuses et que les conditions du contrat auraient dû nécessiter qu'une faute soit évoquée, ce que l'employeur s'est bien gardé de faire», a commenté à l'AFP Me Schnerb qui, avec Me Jean-Louis Leroy, assure la défense de Guillon. Le même avocat précise que le conseil «a fait droit de l'intégralité des demandes de Stéphane Guillon en lui accordant 212 000 euros de dommages et intérêts».

«En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu’une société d’Etat ait préféré perdre autant d’argent et d’auditeurs pour faire taire un humoriste», a réagi Guillon à l’AFP.

Le patron de Radio France, Jean-Luc Hees, avait annoncé le 23 juin dernier le départ de Guillon de la matinale de France Inter, lui reprochant de confondre «humour» et «insulte». Cette annonce, que d'aucuns ont perçu comme un oukase, faisait notamment suite à des chroniques acerbes raillant le priapisme de Dominique Strauss-Kahn, ou certains traits physiques du ministre Eric Besson. «J'ai cherché à divertir l'auditeur en étant le plus direct possible», plaidait alors Guillon dans Libération (du 24 juin) ; mais cela ne suffisait pas à amadouer Jean-Luc Hees et Philippe Val, directeur de F