«Bonjour… Comment allez-vous…» Sa grande main tendue vers les foules, Jacques Chirac a bien dû prononcer cette phrase quelques dizaines de milliers de fois au cours de ses quarante années de vie publique. Ce gimmick, il en avait fait sa marque de fabrique. Et voilà qu'en ce début 2011 les Français brûlent à leur tour de lui retourner la question. Mais que l'on se rassure, tout va bien ! La preuve ? Le clan Chirac contre-attaque. C'est une constante dans cette famille : dès qu'elle se sent attaquée hors du champ politique et que les capacités de son «chef» sont mises en cause, elle riposte avec force. Lionel Jospin en fit la douloureuse expérience en mars 2002 avec son triptyque d'adjectifs - «vieilli, fatigué, usé» - qui visait le chef de l'Etat d'alors.
«Mensonge». Hier, c'est d'abord Bernadette Chirac qui a beaucoup donné de sa personne pour tenter de mettre un terme aux spéculations sur l'état de santé dégradé de son époux. Sur Europe 1 puis sur LCI, elle a vigoureusement démenti des propos que le Journal du dimanche lui prêtait, relatifs à la maladie d'Alzheimer dont Jacques Chirac, 78 ans, serait atteint : «C'est un mensonge, […] je suis scandalisée par ce que j'ai lu hier dans le Journal du dimanche et je ne peux pas accepter que l'on insinue cela. Les médecins lui ont dit qu'il n'a pas la maladie d'Alzheimer. Je les crois. Le mot peut être évoqué […]. Moi, personnellement, je n'ai jamais parlé de cette maladie d'Alzheimer