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Libération
TRIBUNE

Unir la gauche dès le premier tour

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par Robert Hue, Président du Mouvement unitaire progressiste (MUP)
publié le 1er février 2011 à 0h00

Les enquêtes d’opinion annonçant une victoire possible, voire probable, de la gauche en 2012 sont pour la gauche le pire des poisons. Sans aucun doute, la droite et Nicolas Sarkozy sont-ils affaiblis et la crise a révélé plus encore à l’opinion la nocivité, voire la faillite, d’un système qui écrase les hommes et la nature. Malgré cela, les Français ne dissimulent pas leur scepticisme quant à la capacité de la gauche d’apporter des réponses nouvelles. Avec la montée d’une extrême droite populiste plus acidulée et d’autant plus dangereuse, réapparaît le spectre de notre échec en 2002.

A la lumière de cette réalité, il me semble urgent de dire qu’une victoire durable en 2012 passe, pour la gauche et dès le premier tour, par la construction la plus large possible d’une union nouvelle permettant à d’autres forces que le Parti socialiste de s’associer à une candidature commune. Le mode de scrutin fait que toute candidature de gauche n’ayant pas atteint un niveau suffisant au premier tour rend impossible sa victoire au second. Voilà pourquoi je ne peux me retrouver dans le choix d’une gauche dite plus radicale, mais qui consacrera l’essentiel de son énergie à la guerre contre le PS. J’ai porté à deux reprises une candidature communiste à l’élection présidentielle et je regarde inquiet un populisme de gauche concurrençant celui de la droite tenir lieu de programme politique. Le bruit et la fureur n’ont jamais constitué une promesse politique.

Pour battre la droite, l'heure est à la c