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Libération

Michèle Alliot-Marie rattrapée au vol

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Diplomatie . La découverte d’un autre voyage tunisien plombe la ministre d’Etat, et embarrasse l’Elysée.
publié le 7 février 2011 à 0h00

Pression maximale sur Michèle Alliot-Marie, et par ricochet sur Nicolas Sarkozy, après les nouvelles révélations relatives aux pérégrinations tunisiennes de la chef de la diplomatie française. Les appels à sa démission se multiplient tandis que la majorité peine à cacher sa consternation. En privé, un conseiller élyséen jugeait hier «regrettables pour ne pas dire plus» les errements de la ministre.

A l'évidence, MAM est aujourd'hui un boulet politique pour le chef de l'Etat, qui doit s'exprimer jeudi soir dans une émission «face aux Français» sur TF1. Car il n'y a finalement pas eu un mais deux vols de la ministre d'Etat à bord du jet privé de son ami Aziz Miled, pendant ses vacances de fin d'année dans une Tunisie déjà en proie aux troubles sociaux qui ont débouché sur la chute du régime Ben Ali. Comme l'a révélé samedi le Nouvel Observateur, MAM, ses parents, des amis et son compagnon le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier, ont repris l'avion privé de leur ami proche du beau-frère du président déchu le 29 décembre afin de se rendre à Tozeur, dans le Grand Sud. Ce qui leur a ainsi évité de traverser des villes en révolte. A l'Assemblée nationale puis sur les plateaux de télévision, Michèle Alliot-Marie avait déjà eu toutes les peines, mercredi, à expliquer pourquoi elle avait voyagé pendant vingt minutes à bord de l'appareil d'Aziz Miled pour se rendre à Tabarka, dans le nord-ouest. Toujours aussi seule pour assurer sa défense ce week-e