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Interview

«On ne peut pas attendre DSK comme le messie»

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PS . Jean-Louis Bianco juge sévèrement la bataille pour la primaire et refuse de donner son blanc-seing à Ségolène Royal, sa candidate en 2007.
Jean-Louis Bianco lors d'un meeting du PS en juin 2008. (Photo Gonzalo Fuentes. Reuters)
publié le 8 février 2011 à 0h00
(mis à jour le 8 février 2011 à 7h30)

Jean-Louis Bianco est député PS et président du conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, ancien codirecteur de la campagne présidentielle de Ségolène Royal en 2007.

Vous envisagiez de concourir à la primaire. Etes-vous décidé à vous lancer ?

J’ai pris ma décision. Je ne serai pas candidat à la primaire socialiste. Je n’ai pas envie de participer à un processus qui aujourd’hui ressemble surtout à un jeu de postures et de faux-semblants. Je ne veux pas ajouter du désordre au désordre.

Y aurait-il trop de candidats ?

Le problème n’est pas le nombre de candidats - encore qu’il y en ait potentiellement beaucoup trop -, mais la façon dont se déroule cette campagne, avec des gens qui ne sont pas candidats tout en l’étant peut-être. Ou peut-être pas… Quand des personnalités, à quinze mois d’un combat décisif, en sont encore à dire «je me désisterai pour untel, mais je suis candidat» ou «je vous dirai plus tard si je suis candidat», c’est très inquiétant.

Le directeur général du FMI et la première secrétaire ne sauraient donc rester plus longtemps silencieux ?

L’intérêt général est que Dominique Strauss-Kahn se déclare le plus tôt possible. On ne peut continuer à l’attendre comme le messie. Quant à Martine Aubry, elle oscille entre son rôle de première secrétaire et de candidate. Il faut qu’elle nous dise si elle est candidate, ou pas. Je ne vois aucune raison d’attendre. Jusqu’ici, la guerre des chefs est «moins pire» que je ne le craignais. Mais j’ai peur que cet effort ne résiste pas à cette compétition larvée et à l’épreuve du temps.

Mais peut-on exister au PS sans être candidat ?

Je serai présent dans le débat, mais pour apporter ce qui manque aujourd’hui. Le PS travaille, adopte des textes intéressants. Mais je ne suis plus capable de c