Pour Michèle Alliot-Marie, les affaires se gâtent le 11 janvier. Alors que des émeutes enflamment la Tunisie, la ministre des Affaires étrangères, interrogée à l'Assemblée, propose aux autorités tunisiennes le «savoir-faire» français en matière de maintien de l'ordre. Le dimanche suivant, dans le JDD, MAM explique avoir voulu contribuer à mettre fin à la répression : «Je ne pense pas que la France ait réagi lentement […]. Nous avons dit ce que nous avions à dire, sans ingérence.» Et d'ajouter le 17 janvier sur France 2, que «nul n'avait imaginé qu'il puisse y avoir une transformation aussi profonde et aussi rapide».
Deux jours après, à nouveau devant l'Assemblée, elle se dit «scandalisée par le fait que certains aient voulu déformer [ses] propos». Dans un entretien au Parisien du 30 janvier, elle confirme son séjour tunisien fin 2010, «comme des millions de Français, je vais en Tunisie. Voilà tout».
Le 2 février, suite aux révélations du Canard enchaîné, elle crie au mensonge : l'ami, propriétaire de l'avion sur lequel elle a voyagé, n'est pas un «membre du clan Ben Ali» mais plutôt une «victime». «Il n'a à aucun moment mis son avion à ma disposition, je l'ai accompagné pendant vingt minutes de trajet.» Pour se justifier d'avoir voyagé non pas une, mais deux fois dans le jet de ce richissime Tunisien, elle plaide le 5 février, sur France Info: «Quand je suis en vacances, je n