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Libération
REVUE DE PRESSE

«Ce n'était pas Sarkozy, c'était un Pinocchio»

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Les éditorialistes de la presse française ont critiqué l'absence de contradicteurs et le quasi-monologue du président de la République.
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publié le 11 février 2011 à 7h10
(mis à jour le 11 février 2011 à 7h17)

Les éditorialistes de la presse française pointent la criante absence de contradicteurs lors du grand oral de Nicolas Sarkozy face à un échantillon de neuf Français, jeudi soir sur TF1.

"Monsieur avait demandé à être servi sur un plateau - quelque chose de simple et convivial - et surtout de ne pas être dérangé. Pas de syndicaliste surtout !", ironise Patrick Apel-Muller, dans L'Humanité.

Un constat que partage Yann Marec dans Midi Libre jugeant que "Le remake télévisuel de l'an dernier, formaté pour dérouler la politique gouvernementale, manquait singulièrement de contradiction."

"Parole usée, électorat déboussolé, image brouillée, opinion désabusée, serments éculés", énumère Rémi Godeau dans l'Est républicain, "dans une mise en scène sur mesure, le crypto-candidat a dévoilé sa stratégie". "Censé être à l'écoute, il a souvent oublié les questions du panel faire-valoir", accuse l'éditorialiste.

"Ce n'était pas Sarkozy, c'était un Pinocchio dont le nez s'allongeait à la mesure de cette interminable émission", assène Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées. "Une émission sur mesure d'où l'on avait soigneusement choisi les Français en évitant, comme lo