La présidente du FN Marine Le Pen a lancé samedi la campagne des cantonales, étape de la "longue marche vers le pouvoir" pour son parti, lors d'un discours où elle a mis l'accent sur l'immigration et attaqué Nicolas Sarkozy sur la morale publique.
"Nous sommes ici réunis pour lancer la première des campagnes qui doit amener notre mouvement à l'exercice des responsabilités. Cette longue marche vers le pouvoir exige courage, détermination et une abnégation sans faille", a dit Marine Le Pen, devant plus d'une centaine de cadres et d'élus réunis pour un conseil national du parti d'extrême droite, à Sèvres (Hauts-de-Seine).
Renvoyant l'UMP et le PS au même "projet éculé", "qui consiste toujours à accélérer dans la même direction ultralibérale, anti-nationale et mondialiste", elle a insisté sur la "capacité" de son mouvement à incarner une "alternative crédible", répétant ce qualificatif plusieurs fois.
Alors que l'immigration avait été peu évoquée lors de son discours d'investiture à la tête du FN, le 16 janvier à Tours, Marine Le Pen y a cette fois consacré un long chapitre.
"Qui peut croire que les politiques appliquées dans les départements peuvent être différentes du programme commun de l'+UMPS+, et notamment cette injustice qui devient insupportable, indécente et qui consiste à accorder plus à celui qui arrive, y compris clandestinement, qu'aux nôtres ?", a-t-elle demandé.
"Cette classe politique est passée de la xénophilie, qui est l'amour immodéré de l'étra