Menu
Libération

Olivier Marleix, une conscience sans bornes

Article réservé aux abonnés
Élysée . Le conseiller de Nicolas Sarkozy reconnaît avoir commis un excès de vitesse. Mais, non verbalisé, il nie avoir bénéficié de passe-droits.
publié le 12 février 2011 à 0h00

Olivier Marleix s'est essayé cette semaine à un exercice à la mode : l'autodémenti. Le conseiller personnel de Nicolas Sarkozy est suspecté par la République du Centre d'avoir évité un PV pour excès de vitesse en faisant valoir ses relations. Samedi dernier, il déclarait à l'Echo républicain :«Je peux vous dire que je n'ai jamais été arrêté ni flashé ce jour-là [le vendredi 28 janvier, ndlr] pour un excès de vitesse.»

Pourtant, un rapport de gendarmerie établit que le fils de l'ancien ministre Alain Marleix a été contrôlé au volant d'une voiture appartenant à l'Elysée à 119 km/h au lieu de 90 km/h par les gendarmes d'Anet, ville dont il est maire, en Eure-et-Loir. «Le véhicule circulant à vive allure, il ne parvient à s'arrêter sur le bas-côté que quelques mètres après la position des gendarmes», précise le rapport.

Mis devant le fait accompli, Olivier Marleix, interrogé par Libération, a reconnu les faits tout en se défendant d'avoir bénéficié d'un passe-droit : «J'ai dit aux gendarmes que je n'avais pas de bonne excuse, que j'étais en retard pour une réunion du Conseil général. Les gendarmes avaient la consigne de se montrer pour faire de la prévention, sans verbaliser.»

La brigade de gendarmerie de Lucé a une version différente. D'après le colonel Arviset, «les gendarmes avaient la consigne de ne contrôler que les voitures dépassant de 20 km/h la limite de vitesse.» Avec la marge d'erreur légale de 5%, le gendarme avait d