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A Montreuil, le NPA rate sa révolution

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Congrès . Les anticapitalistes n’ont pas surmonté leurs divisions. Sept dirigeants quittent le parti.
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA se prépare à intervenir à la tribune du premier congrès de son parti, le 11 février 2011 à Montreuil. (AFP Pierre Verdy)
publié le 14 février 2011 à 0h00

Bloqué. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) sort de son premier congrès figé, divisé, diminué. Flou stratégique, difficultés sur la question du foulard islamique, départs… A Montreuil (Seine-Saint-Denis), ce week-end, les camarades d'Olivier Besancenot étaient loin de l'enthousiasme du congrès fondateur du NPA, en février 2009. La formation n'a pas implosé mais sept membres de la direction sortante ont décidé de quitter hier une formation qu'ils jugent dans un communiqué «isolationniste». Parmi eux, Leïla Chaibi du collectif l'Appel et la Pioche part rejoindre le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Ils étaient 9 100 il y a deux ans, les militants du NPA ne sont plus qu'entre 4 500 et 6 000.

La formation est paralysée. Entre une frange «identitaire» et une autre «unitaire» représentant chacune près de 30% du parti, la majorité sortante, dont fait partie Besancenot, tente de reconstruire une «synthèse entre unité et radicalité».«On peut le faire sur une candidature de rassemblement anticapitaliste», assure Besancenot.

Equilibriste. Pas question d'apparaître comme refusant l'union. Ni de «se rallier» à la candidature de Mélenchon et des communistes avec le Front de gauche. «Ils n'ont pas réglé la question de l'indépendance vis-à-vis du PS», fait valoir Myriam Martin, du comité exécutif. Cette position d'équilibriste, «c'est la reproduction d'une même démarche qui n'a pas fait ses preuves», déplore D