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Libération

L’autonome François Bayrou prend un peu plus ses distances

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François Bayrou, président du MoDem, le 27 octobre 2010 à Paris (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 14 février 2011 à 0h00

Le 27 janvier, François Bayrou s'octroie une pause. Avec Marielle de Sarnez, il va voir le Discours d'un roi, cette histoire vraie de George VI d'Angleterre affecté d'un bégaiement chronique. Pour remplir sa royale fonction, il luttera, avec succès, contre son handicap. Tout comme l'a fait le président du Modem. «Certains ont une grandeur innée, d'autres sont contraints de la conquérir», résume la bande-annonce du film. Une leçon d'histoire pour le Béarnais.

A quatorze mois de la présidentielle, le leader démocrate prend du champ. Une quasi-retraite, au sens monacal. Pas question de participer de près ou de loin aux manœuvres du «panier de crabes» centristes, «aux grenouillages et aux barbotages» auxquels se livreraient le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, et celui du Nouveau Centre, Hervé Morin, avec leur tentative de créer une confédération centriste, version moderne de l'ancienne UDF. François Bayrou se refuse à participer à une course à l'échalote dans le seul but d'occuper le terrain jusqu'au top départ de la course à l'Elysée.

Ses militants veulent croire que le Modem constitue le seul point stable au centre et que leur leader est le seul vrai candidat de cette famille de pensée. Quant à Bayrou, il se dit plus serein que jamais, «moins colérique», assurent ses proches, et il s'emploie en 2011 à peaufiner son image d'homme d'Etat.

Tout au long de cette année, le Modem va organiser des «conventions pour un nouvea