Menu
Libération

La petite musique des prétendants centristes

Article réservé aux abonnés
Les trois leaders du centre tâtonnent encore pour définir leur stratégie en vue de 2012.
publié le 14 février 2011 à 0h00

François Bayrou doit prendre la route des Indes. Après un récent périple en Corée du Sud, le leader centriste va effectuer un voyage d’études en Inde vendredi. Il sera de retour à temps pour le Salon de l’agriculture, qu’il visitera le 27 février. Les autres prétendants centristes à l’élection présidentielle se concertent, ou font semblant. Le député des Pyrénées-Atlantiques, lui, se pose en seul candidat crédible au centre.

Samedi, il a réuni le conseil national de son parti, le Modem. L'occasion pour lui de faire un tour d'horizon de l'actualité et de pointer les défaillances de la diplomatie française face aux événements de Tunisie et d'Egypte. «Nous avons été les spectateurs navrés d'évolutions qui sont des révolutions, et nous nous sommes placés à côté de ceux qui sont en place, plutôt que de ceux qui font changer les choses», a jugé le Béarnais, très sévère à l'égard du pouvoir actuel.

Pour autant, le futur candidat à la présidence de la République évite d'attaquer nommément Nicolas Sarkozy. Il s'est contenté de dire qu'il avait trouvé «mortellement ennuyeuse» la prestation télévisée du chef de l'Etat, et s'en est pris à l'idée d'installer des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels, «une lubie et un leurre», selon lui.

Mais il s’est bien gardé de commenter les tentatives de réunification menées par Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, rejoints par les cousins de la famille centriste comme Jean-Marie Bockel (Gauche moderne), qui doivent