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Libération

Le discret Hervé Morin joue les rassembleurs

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Hervé Morin, alors ministre de la Défense, à Paris le 21 octobre 2009 (© AFP Miguel Medina)
publié le 14 février 2011 à 0h00

L’existence de la famille centriste sur la scène politique française passe par l’élection présidentielle. Hervé Morin en est persuadé. Et il est prêt a y aller pour donner de la visibilité à ce courant. Sans le reconnaître ouvertement, il est engagé dès aujourd’hui dans une véritable primaire au centre avec un autre candidat non encore déclaré : Jean-Louis Borloo.

Le président du Nouveau Centre (NC) essaie de prendre de vitesse son rival. En marge du conseil national extraordinaire de sa formation, le 22 janvier, il annonce la création d’une confédération des centres avec pour le moment la microscopique Alliance Centriste de Jean Arthuis.

Trois jours auparavant, le comité exécutif du Parti radical de Jean-Louis Borloo s'était prononcé pour la mise en place d'un comité de liaison permanent «regroupant l'ensemble des sensibilités radicales, républicaines et sociales, centristes et écologistes» afin d'aboutir à la création d'«une confédération politique, indépendante et loyale». Hervé Morin a aussitôt décliné l'invitation qui lui était faite de participer à ce comité de liaison. Mais, dans son propre camp, l'initiative de l'ex-ministre de la Défense a déplu. François Sauvadet, patron des députés NC, l'a qualifiée de «petit bras». Le vice-président du parti centriste, Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy n'a pas ménagé, non plus, ses critiques. «La démarche d'Hervé Morin nous a laissés pantois. Il n'est pas légitime d'engager le parti dans une confédération sans en