«J'ai déjà assez de mal à combiner Jean-Louis avec Borloo», répète à qui veut l'entendre le président du Parti radical valoisien. Depuis son éviction du gouvernement et son seul discours prononcé lors du dîner de la République organisé en décembre, l'ex-postulant à Matignon garde le silence et poursuit ses réflexions sur son éventuelle candidature à la présidentielle.
Pour cela, le Parti radical aujourd'hui associé à l'UMP devra prendre son indépendance par rapport à la grande formation gouvernementale. Un point qui devrait être tranché lors du prochain congrès du parti présidé par Borloo, les 14 et 15 mai. Il devra se «prononcer sur la constitution de cette confédération et sur la nouvelle place du Parti radical au sein de celle-ci, et par voie de conséquence dans la majorité nationale dont il soutient l'action depuis 2002».
La décision de se séparer ou non de l’UMP sera donc prise après les cantonales. Les deux formations discutent de la désignation de leurs candidats respectifs. Des investitures prochaines qui concernent aussi les députés radicaux qui craignent, en cas d’autonomie de leur formation, de se voir opposer des candidats UMP lors des législatives de 2012.
Ces éléments pèsent dans la réflexion de Jean-Louis Borloo. D'autant plus que beaucoup, à l'instar d'André Rossinot, président d'honneur du Parti radical, ne sont pas favorables à une rupture avec l'UMP. «Je ne pense pas qu'un conglomérat de personnes puisse présenter des projets alternatifs