Mi-janvier, Plantu les avait croqués, brassard au bras, elle index tendu, lui poing levé, lisant le même slogan «tous pourris» et unis sous le titre «L'ascension des néopopulismes». Grosse colère de Jean-Luc Mélenchon contre cet «odieux amalgame» avec Marine Le Pen. Deux jours plus tard chez Jean-Jacques Bourdin, sur RMC et BFM TV où il annonce sa candidature en vue de 2012, le président du Parti de gauche se dit partant pour un débat face à la nouvelle présidente du FN, à qui l'on colle aussi souvent le qualificatif «populiste». L'occasion, pour eux, de montrer tout ce qui les sépare. «Le premier grand débat de la présidentielle», vend la chaîne, qui organisait ce lundi matin la confrontation.

Et comme prévu, ça swingue. Au concours du «plus antisystème des deux», Marine Le Pen rappelle que Mélenchon a soutenu le traité de Maastricht et veut le maintien de l'euro, le soupçonne d'être de mèche avec les patrons pour soutenir l'immigration clandestine: «Vous êtes totalement du système et un faux ami de ceux que vous prétendez défendre. Avec vos amis du CAC 40,