Terrifiée par le probable retour de Dominique Strauss-Kahn, la droite se laisserait aller aux pires attaques antisémites pour discréditer l'adversaire de Nicolas Sarkozy en 2012. C'est ce que suggéraient hier plusieurs responsables socialistes, réagissant aux propos tenus la veille par Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée . Interrogé sur radio J, il a dit du directeur général du FMI qu'il n'était pas «l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, […] celle à laquelle je suis attaché».
«apatride». Pour le député strauss-kahnien Jean-Jacques Urvoas, le doute n'est pas permis : «La droite ne réprime plus sa hargne et laisse son inconscient s'exprimer.» Selon lui Jacob et ses amis ne sont pas loin du fascisme à la française : «Encore un peu de temps et ils parleront comme Déroulède ou Maurras au temps des Ligues.»«Nous avons très bien compris les relents moisis derrière cette déclaration», renchérissait le porte-parole du PS Benoît Hamon. Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici (lire page 3), principaux lieutenants de DSK, ont eux aussi fustigé des propos jugés «indignesd'un parlementaire». Dire que DSK n'est pas «l'image de la France» serait «sous -entendre qu'il est un étranger, un apatride, membre du parti de l'étranger» assure le premier, demandant à Fillon et à Copé de «rappeler à l'ordre»