Christian Estrosi, député-maire de Nice et proche de Nicolas Sarkozy, prend ses distances avec les critiques portées contre Dominique Strauss-Kahn par ses amis politiques.
Partagez-vous les propos de Christian Jacob, qui voit en Strauss-Kahn un homme ne pouvant représenter la France?
Non. J’ai du respect envers Dominique Strauss-Kahn. Quand Nicolas Sarkozy l’avait nommé au FMI, il avait fait son éloge et je partage son point de vue. Il faut d’ailleurs noter que DSK n’a pas de problème avec l’UMP. Il a plutôt des problèmes avec les siens!
Christian Jacob a-t-il eu tort de s’en prendre à lui?
Moi, j’ai une règle en politique. Je ne suis pas trop exigeant : je prends les adversaires qu’on me donne. Ce n’est pas à l’UMP de choisir le candidat socialiste! De plus, je n’attaque jamais les personnes. Et je considère qu’il ne faut ni avoir un complexe de supériorité, ni faire preuve d’ironie ou d’arrogance vis-à-vis de tel ou tel au Parti socialiste. Ma famille ne peut que se grandir en portant un respect équivalent à tous les candidats socialistes potentiels. Je mets en garde mes amis à ce sujet.
Qui visez-vous?
Je ne vise personne. Je demande juste qu'on ne rentre pas dans une logique d'attaques ad hominem. Il y a des spécialistes de cette forme de «débat», aussi bien à l'UMP qu'au PS, mais je ne fais pas partie de cette catégorie-là.
A gauche, certains ont vu des relents antisémites dans les propos de Jacob. Qu’en pensez-vous?
Pas du tout. Ce qu’a dit Christian Jacob n’est pas scandaleux. La réaction des socialistes est disproportionnée. Certains à gauche dérapent en exploitant ces propos et en faisant des allusions douteuses. D’ailleurs, ceux qui se complaisent dans l’antisarkozysme et les attaques contre la personne du président de la République