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Libération

Un campagnard en campagne

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Eleveur et maire de Provins (Seine-et-Marne), Christian Jacob est venu à la politique par le syndicalisme agricole, grâce à Jacques Chirac.
Christian Jacob s'exprime le 21 décembre 2010 lors d'une conférence de presse à l'Assemblée Nationale à Paris. (© AFP Bertrand Langlois)
publié le 15 février 2011 à 0h00

A51 ans, Christian Jacob n'est pas un idéologue, même s'il a écrit deux livres (1). Ce n'est pas non plus «Rantanplan», le chien des Dalton, comme François Fillon l'aurait surnommé après son offensive hasardeuse contre la loi sur la transparence financière, en décembre, et sa mise en cause de «l'embauche à vie» des fonctionnaires en janvier.

Repéré il y a plus de vingt ans par Jacques Chirac, il était alors secrétaire général du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA). Dans l’ombre de Raymond Lacombe, le truculent président de la Fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA), il avait assuré avec ses jeunes agriculteurs la réussite de la manifestation rassemblant près de 200 000 personnes le 29 septembre 1991 à Paris. Evitant notamment l’écueil d’une récupération par le Front national.

Eleveur en Seine-et-Marne, il est à la tête du CNJA quand Chirac, alors président du RPR, lui propose en 1994 une place en position éligible pour les européennes. Un an plus tard, en 1995, il est élu à l’Assemblée nationale dans la circonscription qui avait été celle d’Alain Peyrefitte. En 2001, il s’installe dans le fauteuil de l’ancien ministre du général de Gaulle à la mairie de Provins. En 2002, Jacques Chirac le fait entrer au gouvernement, où il est successivement ministre de la Famille puis des PME sous Jean-Pierre Raffarin, et de la Fonction publique avec Dominique de Villepin.

Sa fidélité chiraquienne et sa proximité à la fois générationnelle et géograph