Menu
Libération

Un parcours sans faute, jusqu’à…

Article réservé aux abonnés
Souvent qualifiée de «professionnelle de la politique», MAM n’avait jamais été directement mêlée à une affaire.
publié le 17 février 2011 à 0h00

Al'automne, elle était citée comme Première ministrable, et se déclarait «prête» pour Matignon. Aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie est plus près de la porte que de la promotion. Même si, officiellement, le gouvernement est derrière elle, son avenir politique risque d'être longtemps affecté par sa gestion désastreuse du dossier tunisien. Ses voyages en jet privé jettent un voile sur l'image de rectitude morale que cette gaulliste européenne, surnommée «MAM», a réussi à construire.

Malgré une longue carrière politique au sein du RPR, puis de l’UMP, des fidélités successives à Chirac, Balladur et Sarkozy et une ribambelle ininterrompue depuis 2002 de postes importants au sein du gouvernement, la ministre des Affaires étrangères avait, jusqu’à présent, réussi à ne pas se faire embarquer dans une affaire.

Indépendance. Fille de Bernard Marie, député des Pyrénées-Atlantiques jusqu'en 1981, Michèle Alliot-Marie a commencé sa carrière à la fin des années 1970 comme suppléante de son père. Multidiplômée (en droit, économie, ethnologie et sciences politiques), elle n'est pourtant pas une intellectuelle. Plutôt une professionnelle de la politique, peu flamboyante, mais à l'engagement constant. En 1986, elle entre dans le gouvernement Chirac comme secrétaire d'Etat à l'Enseignement. En 1993, elle est chargée de la Jeunesse et des Sports dans celui de Balladur. En 1995, elle refuse de choisir entre les deux rivaux du RPR, proclamant sa volonté de jouer «la pass