«L'amour, c'est une joie et une souffrance», disait Gérard Depardieu à Catherine Deneuve dans le Dernier métro de François Truffaut. C'est un peu la même chose pour Dominique Strauss-Kahn et le FMI. Son rôle à la tête de l'institution financière internationale s'apparente toujours dans l'opinion à un tremplin pour la présidentielle de 2012. Il pourrait, à terme, se transformer en boulet si le pilonnage en stéréo de la droite et de la gauche de la gauche, ciblant son éloignement du quotidien des Français et martelant son identification au FMI prescripteur de potions de rigueur, venait à rebuter les électeurs. A cet égard, la mise en scène de la visite parisienne de DSK cette semaine, de sa présence aujourd'hui et demain au G20 des ministres des Finances à Bercy jusqu'au plateau du 20 Heures de France 2 dimanche, est à l'image de ce paradoxe politique en devenir.
Devoir de réserve.Si loin, si proche, DSK. Mais toujours sous le sigle du FMI. Et de plus en plus candidat à la primaire socialiste depuis que sa femme, Anne Sinclair, a déclaré, la semaine dernière, ne pas souhaiter qu'il effectue un second mandat à Washington. Tenu à son devoir de réserve, le favori des sondages ne peut parler que du G20 et de son action au Fonds. «Il va montrer qu'il est encore complètement à sa tâche et que cette tâche le rend très proche de la réalité que vivent les Français», assurait hier la députée Marisol Touraine, une de ses proche