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Libération

Nicolas Sarkozy s’enflamme sur l’islam

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La deuxième religion de France est devenue la cible préférée du Président. Une partie de la droite s’inquiète d’éventuels dérapages, comme lors du débat sur l’identité nationale.
publié le 18 février 2011 à 0h00

C'est le sujet du moment. Nicolas Sarkozy veut «un islam de France» et des imams parlant français, il ne veut plus entendre parler de prières de rues ni de minarets. Il y revient en toutes circonstances : la semaine dernière devant le panel de Français réunis par TF1, lundi matin lors de la réunion hebdomadaire des cadres de l'UMP, mardi matin devant les dirigeants de la majorité et mercredi, encore, lors d'un déjeuner avec les parlementaires du parti majoritaire.

Risque. «La laïcité et la place de l'islam dans la République» : ce sera le thème d'une convention organisée par l'UMP le 5 avril. Alimentée par le club des think tanks gravitant autour du parti du Président, la réflexion devrait déboucher, avant l'été, sur des «propositions concrètes». Le chef de l'Etat envisage notamment le vote solennel d'une résolution réaffirmant «les principes de la République et la laïcité».

En lançant ce débat, la droite prend le risque de nouveaux dérapages, comme ceux qui avaient marqué l'an dernier le débat sur l'identité nationale. De quoi inquiéter Alain Juppé : «Si on se lance sur ce sujet, attention à l'atterrissage», a-t-il objecté mardi à l'Elysée. Pour l'eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, le projet est clair : Nicolas Sarkozy «ressort l'islam» pour «labourer vers la droite dure, […] si ça lui fait du bien, ça fait du mal à la France».

Le risque est totalement assumé par le secrétaire général de l'UMP, Jean-