Le président Nicolas Sarkozy s'est efforcé d'être à l'écoute des difficultés du secteur agricole, et notamment de celles des éleveurs, en inaugurant samedi la 48e édition du Salon de l'Agriculture à Paris où il a parfois eu des accents de candidat en campagne.
Pendant deux heures, le chef de l'Etat a arpenté les allées de la plus grande ferme de France, s'arrêtant ça et là pour déguster les produits du terroir, serrant d'innombrables mains, signant des autographes ou posant de bonne grâce pour des photos souvenirs.
Aucun signe d'hostilité dans la foule, au contraire. "Il faut continuer", l'encourageait un sexagénaire, "je veux lui serrer la main", s'impatientait un plus jeune.
"C'est une bonne visite, une visite à la Chirac", s'exclamait Christian Jacob, le patron -chiraquien- des députés UMP en assurant qu'il reviendrait ici mardi avec l'ancien président Jacques Chirac.
Même les "producteurs de viande bovine en colère", comme il était écrit en lettres blanches sur leurs tee-shirts rouges, l'apostrophaient fermement mais sans animosité pour lui faire part de leur doléances. "Il faut absolument revoir les prix à la production, sinon on va mourir", lui a lancé l'un d'entre eux.
Un autre, Alain Lescure, éleveur dans le Cantal, cassait toutefois ce bel unanimisme: "Il ne faut pas penser aux agriculteurs seulement à un an des élections. Sarkozy, il est de la ville, il n'aime pas la campagne", tempêtait-il.
«On voit que la campagne électorale est bien lancée»
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