Christine Lagarde avait tout fait pour être la star du premier rendez-vous de la présidence française du G20. Elle avait multiplié les interviews et les conférences de presse depuis le début de l’année. Transformé le gymnase de son ministère en «village de presse» high-tech, gavé les 700 journalistes venus couvrir l’événement de macarons G20 créés pour l’occasion par Pierre Hermé.
Ce samedi, sa conférence de presse finale doit avoir lieu à 15 h 45, dans la tente de 450 m2 dressée dans la cour d'honneur. La ministre de l'Economie arrive, flanquée du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et de Ramon Fernandez, le directeur du Trésor. Brushing impeccable, gros collier et écharpe rouge. Sourire crispé. Crépitements des flashs. Elle s'inquiète de tous ces journalistes restés sous la pluie alors qu'il reste des places assises. Gentille attention. Mais ils n'ont pas envie de s'asseoir. Ils piaffent de voir le point presse de DSK, qui doit commencer bientôt. Qu'importe, Christine Lagarde démarre. Trouver un compromis avec ses pairs «n'a pas été simple», dit-elle, avant de dérouler son speech. Très vite, plusieurs dizaines de journalistes quittent la salle. Les yeux de Lagarde les suivent, pendant qu'elle termine sa phrase. La voilà contrainte d'abréger : «Je m'arrête là, parce que vous avez tous envie d'aller à d'autres conférences de presse.» Place à quelques questions, quand même. Une journaliste de BFM-TV se lance : «Compte tenu de ce