Menu
Libération

L’international mine l’exécutif de l’intérieur

Article réservé aux abonnés
Selon notre sondage, Sarkozy, Fillon et MAM sont au plus bas.
publié le 21 février 2011 à 0h00

Ce devait être l’un des temps forts de la reconquête de l’opinion : le G20, le G8, une émission en direct avec des Français… Une séquence internationale et intérieure censée (enfin) donner à Nicolas Sarkozy la stature présidentielle après laquelle il court depuis son élection de 2007. Manque de chance ou d’expérience : diplomatie rime ces derniers temps pour le chef de l’Etat avec zizanie. Et l’impact de cette mauvaise séquence internationale auprès des électeurs est loin d’être nul. Notre sondage réalisé par l’institut Viavoice, le prouve largement (1). Le président de la République subit une authentique désaffection. Il ne dispose plus que d’une popularité de 30% (- 4 points par rapport à janvier), son plus mauvais score depuis 2007. Seuls les bataillons des sympathisants UMP (à 82%) et les agriculteurs (61%) lui font encore majoritairement confiance.

Tourmente. L'explication paraît évidente : outre une politique intérieure qui ne satisfait pas, la diplomatie française touche au fiasco. Des déplacements tunisiens de Michèle Alliot-Marie, au tourisme égyptien de François Fillon, de l'implication agitée de Nicolas Sarkozy dans le dossier Florence Cassez, condamnée et détenue au Mexique, en passant par une paralysie d'initiatives et une incompréhension face aux événements dans le monde arabe, rien n'est à retenir, jugent les Français. Qui à près de trois sur quatre (72% exactement) considèrent que l'image de la France dans le monde s'est dégradée. Dans cette t