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Libération

Dans le Rhône, Michel Mercier joue profil bas pour faire oublier ses dérapages

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Le président du conseil général a présenté un programme sans saveur, hier.
publié le 22 février 2011 à 0h00

Michel Mercier, président du conseil général du Rhône depuis plus de vingt ans et actuel garde des Sceaux, a lancé officiellement, hier à Lyon, la campagne de la droite dans son département pour les cantonales. Une campagne qu'il dit aborder «avec sérénité».

Pourtant, ce qui est une nouveauté dans ce fief de centre droit, le conseil général du Rhône est cette année à un cheveu de basculer à gauche. Si les cantons ruraux, dont celui de Michel Mercier dans le Beaujolais, sont à peu près à l'abri de toute révolution politique, deux cantons de l'agglomération lyonnaise pourraient causer quelques soucis à l'actuelle majorité. Notamment celui situé dans le IIIe arrondissement de Lyon, sur lequel mise la gauche, emmenée par le socialiste Thierry Philip. D'autant plus que ce dernier se verrait plutôt bien dans le fauteuil de président du conseil général.

Imperturbable, Mercier feint de ne pas s'intéresser au danger en expliquant être concentré sur son canton à lui, où il a pourtant l'habitude d'aligner des scores frisant le plébiscite. Fidèle à lui-même, il a choisi pour sa campagne d'éviter tout sujet susceptible de faire la moindre vague. Ainsi, hier, il a préféré annoncer un programme de gestion «dans l'union et la continuité», allant jusqu'à revendiquer une totale absence de nouveau projet. «Ce n'est pas un programme clinquant», résume-t-il avec un sens certain de l'euphémisme. Il faut dire que Mercier a à son actif un gros dérapage budgétaire