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Libération

DSK, l’homme dont le silence fait du bruit

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2012 . L’intervention sibylline du patron du FMI, dimanche sur France 2, a entraîné de nombreuses réactions.
publié le 22 février 2011 à 0h00

Devoir de réserve pour Dominique Strauss-Kahn, offensive en règle pour l’UMP. Tous les ténors de la majorité s’en sont donnés à cœur joie, hier, pour pilonner la stratégie du directeur du Fonds monétaire international (FMI) quant à sa potentielle candidature à la primaire du PS, après son intervention sur France 2, dimanche. Pour l’occasion, chacun a dégainé ses plus belles métaphores.

François Baroin a choisi l'option théâtre. Le porte-parole du gouvernement a affirmé sur Europe 1 avoir cru assister à «Tartuffe au 20 heures» : «J'ai été choqué de cette mise en scène assez invraisemblable où, à l'évidence, il est candidat.» Filant la comparaison dramatique jusqu'au bout, François Baroin a appelé le directeur général du FMI à mettre fin au suspense sur sa candidature : «Qu'il lève l'hypothèque et qu'on sorte de cette pièce de théâtre. […] C'était vraiment une comédie de boulevard.»

«Superproduction». Sur le thème shakespearien du «beaucoup de bruit pour rien», Laurent Wauquiez était en plus d'humeur cinéphile : «M. DSK est venu en France avec une opération de promotion qui est digne des moyens d'une superproduction américaine.» Le ministre des Affaires européennes a visiblement été irrité par l'agitation qui a entouré la venue du président du FMI. «On a appris qu'il écoutait sa femme et qu'il avait le blues de l'expatrié. Vraiment passionnant !» a-t-il raillé. Et de conclure : «Ce qui me frappe,