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Dominique de Villepin trace son sillon vers 2012

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Présidentielle . L’ex-Premier ministre a annoncé qu’il quittait l’UMP pour se concentrer sur son mouvement, République solidaire.
Dominique de Villepin le 22 février à Lyon (© AFP Jean-Philippe Ksiazek)
publié le 24 février 2011 à 0h00

On connaissait la stratégie des petits cailloux de Dominique Strauss-Kahn pour 2012. Dominique de Villepin a inauguré celle du pavé dans la mare. Alors qu’il est reçu aujourd’hui à l’Elysée par Nicolas Sarkozy pour parler du G20, l’ancien Premier ministre a annoncé qu’il quittait l’UMP.

«Je n'ai pas renouvelé ma carte cette année», a-t-il lâché mardi lors d'un déplacement à Lyon. Le fondateur de République solidaire s'est justifié par le fait que «l'UMP s'est éloignée des valeurs du gaullisme, qui sont le rassemblement des Français et la défense d'une certaine vision de la France.» Pour ses proches, ce sont les gaffes à répétition en politique internationale qui sont à l'origine de ce choix. «L'affaire avec le diplomate en Tunisie, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», assure Jacques Le Guen, député du Finistère. Pour Jean-Pierre Grand, autre fidèle, «Dominique de Villepin a réagi non pas en homme politique, mais en homme d'Etat. Il considère que, sur la plupart des sujets, il y a une rupture essentielle avec la philosophie gaulliste».

Spontanée ou pas, cette sortie de l'UMP ressemble en tout cas à un coup de communication bien préparé. Elle est d'abord tombée juste avant sa visite, hier, au Salon de l'agriculture, la plus grande tribune de presse de France. Suivi par une meute de caméras, Dominique de Villepin, en bon chiraquien, a levé le coude toute la journée, répétant à l'envie, entre autographes et sourires : «Il y a