La bataille n’a pas encore commencé, mais ils sont déjà sur le pied de guerre. De gauche à droite, les mouvements de jeunesse ont en ligne de mire l’horizon 2012. Les futurs candidats sauront ce qu’ils leur doivent. Ils font le nombre et le boulot de l’ombre : tractage, collage, démarchage…
Mais surtout, à l’heure où le succès d’un rassemblement se mesure à l’aune du nombre de tweets qu’il provoque, ils sont plus que jamais indispensables aux partis politiques. Ultraconnectés, les jeunes sont un relais incontournable pour les idées et la communication d’un candidat. Leur force de réaction sur le Web est un atout majeur. Et les guéguerres qu’ils se livrent, sur la Toile ou ailleurs, n’ont rien à envier à celles de leurs aînés. Les passes d’armes sont nombreuses.
«Délire». La dernière en date remonte à mercredi. Un militant UMP découvre une affiche dans la Vienne portant le sceau du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), représentant Nicolas Sarkozy dans une pose hitlérienne. Cris offusqués des Jeunes populaires. Benjamin Lancar, leur leader, décline toute la palette de l'indignation : «Je suis scandalisé, c'est odieux et inqualifiable, c'est la République qui est attaquée à travers l'image du Président.» Encouragé par un communiqué intitulé «Trop, c'est trop» de Jean-François Copé, numéro 1 de l'UMP, il demande «des excuses ou la démission» de Laurianne Deniaud, présidente des MJS. Réponse de cette dernière : «C'est une campagne locale de