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A l’UMP,l’épreuve du Web

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La droite tente de rattraper le retard sur ses adversaires, quitte à déraper de temps à autre.
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publié le 25 février 2011 à 0h00

Pour Benjamin Lancar, un bon militant UMP est avant tout un cybermilitant. Le président des Jeunes Pop ne cache pas son complexe d'infériorité par rapport à ce qu'il appelle «la gauchosphère». «On fait des formations en régions sur Twitter, sur Facebook, pour nos adhérents. Il faut être plus présent sur la Toile», assène-t-il.

Jamais avare d’un buzz, il a lancé l’Observatoire des mensonges de la gauche, régulièrement alimenté depuis janvier, en s’inspirant du site Fight the Smears («combattre les diffamations») de Barack Obama.

Cette sorte de désintox quotidienne veut dénoncer les contre-vérités de l'opposition. A l'argumentaire discutable (voir notre contre-désintox sur Libération.fr), s'ajoute une communication volontairement provocatrice. Le design du site décline les références à la propagande soviétique sur des tons rouge vif. La faucille, le marteau et la rose du PS cohabitent avec les mots «désinformation», «mensonges» et «passéisme». «On attire les jeunes avec des messages clairs. Il y a un ton Jeunes Pop», explique Lancar.

Une tactique qui ne séduit pas tout le monde dans le mouvement. Mike Borowski, candidat malheureux à la présidence du mouvement se dit «déçu» : «Notre stratégie internet est très faible ; artistiquement, c'est médiocre, je pensais qu'on allait être plus fort dans l'argumentaire.» Mais Benjamin Lancar avance sans se soucier des critiques, lui, le promoteur du fameux lipdub (clip promo interprété en