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Libération

MAM: un mois et demi de bévues

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L'ex-ministre des Affaires étrangères démissionnaire patauge depuis des semaines dans une polémique sur ses vacances tunisiennes. Et n'a pas réussi à faire oublier son offre de coopération policière au régime de Ben Ali.
Michèle Alliot-Marie à Sao Paulo, au Brésil, le 21 février (© AFP Mauricio Lima)
publié le 25 février 2011 à 18h43
(mis à jour le 27 février 2011 à 18h26)

Promue lors du remaniement de novembre dernier au Quai d'Orsay, après avoir occupé toutes les autres fonctions régaliennes et au terme d'un parcours sans faute, Michèle Alliot-Marie a démissionné ce dimanche 27 février. Retour sur un mois et demi d'erreurs.

11 janvier. En Tunisie, alors que la répression des manifestations a déjà fait plusieurs dizaines de morts, la France continue de «déplorer» les violences, sans les condamner. Critiquée devant l'Assemblée nationale, MAM ne change pas de ligne. Et offre «le savoir-faire, qui est reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité».

«Nous proposons effectivement aux deux pays de permettre dans le cadre de nos coopérations d'agir en ce sens pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité.»

Premiers appels à la démission à gauche. Trois jours plus tard, Ben Ali s'enfuit de Tunisie.

18 janvier. La ministre est rattrapée par sa proposition de coopération policière. L'opposition réclame des excuses. Elle se dit «scandalisée» par «des polémiques inut