Deux ans qu'ils ne s'étaient pas vus. Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy avaient bien du temps à rattraper hier matin lors de leur rencontre à l'Elysée. Et la demi-heure prévue s'est transformée en une heure quarante d'entretien. «Nous avons eu avec le président de la République un dialogue direct, franc, républicain, a expliqué laconiquement l'ancien Premier ministre à sa sortie de l'Elysée.
Il faut attendre le 20 heures de France 2 pour en apprendre un peu plus : «Nous n'étions pas là pour nous regarder dans le blanc des yeux, mais pour parler des moyens de donner, de redonner une voix forte à la France et une action forte dans le monde», dit-il. Quant à son inimitié avec le chef de l'Etat, il assure même «avoir tourné la page» et n'avoir «aucun ressentiment». La veille encore, au Salon de l'agriculture, il n'avait pourtant pas résisté au détour d'une tente de viticulteurs, au plaisir de placer une petite pique contre son meilleur ennemi. Devant un parterre de professionnels acquis à sa cause et enthousiasmés par ses dons en œnologie, il avait lâché : «J'ai essayé de proposer plusieurs fois un verre à Nicolas Sarkozy, mais à chaque fois c'était jus de tomate avec lui.»
Hier soir sur France 2, Dominique de Villepin a affirmé surtout avoir fait des propositions sur la Libye au président de la République, comme la tenue «d'une réunion exceptionnelle des chefs d'Etat et de gouvernement, dans le cadre européen». Pas un m