La maison Sarkozy tremble, et la chute de la cahute Alliot-Marie n'est plus qu'une question d'heures. Lâchée par l'UMP, abandonnée par ses collègues ministres, fustigée par l'opposition, la ministre des Affaires étrangères n'attend plus que le couperet de l'Elysée tombe. «Le Président est conscient du problème. Des décisions vont être prises», confiait vendredi un de ses principaux conseillers. Et, comme le répètent en boucle plusieurs sources gouvernementales, le départ de la ministre des Affaires étrangères est «acté» par le duo exécutif. Ce ministre proche du chef de l'Etat est lui aussi catégorique : «Le sort de Michèle Alliot-Marie est scellé.» Suprême humiliation, deux de ses collègues du gouvernement, présentés par l'AFP comme «deux poids lourds», ont affirmé à l'agence que le départ de MAM «aura lieu ce week-end ou lundi». Nicolas Sarkozy, qui déteste par-dessus tout agir sous la pression, renoncerait même à ce dernier petit plaisir du monarque qui consiste à résister aux ouragans médiatiques et à la panique de ses amis politiques. C'est dire l'état de délitement de son pouvoir…
Strapontin. Lundi au plus tard donc, Michèle Alliot-Marie devrait avoir quitté le gouvernement. Alain Juppé, ministre de la Défense, est le favori de l'Elysée pour lui succéder, même si l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin peut jouer les jokers. S'il revenait au Quai d'Orsay - dont il fut un regretté locataire de 1993 à 19