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Libération

«Strauss-Kahn, il fait "force tranquille", ça rappelle Mitterrand»

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publié le 26 février 2011 à 0h00

L'entretien de Dominique Strauss-Kahn avec Laurent Delahousse dimanche soir sur France 2 a non seulement été très regardé, mais apprécié : «Je l'ai vu, raconte une électrice de gauche, le journaliste a essayé de lui faire dire son vœu pour les prochaines élections, mais il ne pouvait pas en parler en tant que représentant du FMI.»«C'est un coup de com pour dire : "J'existe !"» lance un électeur de Sarkozy excédé. «Il veut peaufiner son image, rassurer, montrer qu'il veut s'occuper des personnes et pas que de la croissance», explique une téléspectatrice à Montpellier. «Je l'ai trouvé éléphant, note une retraitée, son image prend de l'ampleur, il en impose, il fait "force tranquille", ça rappelle Mitterrand.»

«Il a dit qu'en Europe la crise n'était pas dominée, qu'on était encore en souffrance, a cru comprendre une Marseillaise : il y avait un message subliminal nous disant qu'il est l'homme de la situation.»«Pour un directeur du FMI qui a imposé des politiques draconiennes en Grèce, ça ne me paraît pas crédible !» tranche un électeur de Besancenot. «C'est un homme raisonnable, un économiste, témoigne une électrice de Nicolas Sarkozy, son expérience au FMI lui servira pour initier les réformes nécessaires, douloureuses même, il n'aura pas peur de parler de rigueur, tous ces mots tabous !»

«Il a dit regretter que Delors ne se soit pas présenté en 1995, le message est clair,