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MAM et Hortefeux quittent le gouvernement, Juppé au Quai d'Orsay

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Claude Guéant et Gérard Longuet sont nommés, respectivement, à l'Intérieur et à la Défense. Patrick Ollier sauve sa tête. Le point sur le remaniement au gouvernement.
Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé en 2007 (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 27 février 2011 à 20h09
(mis à jour le 28 février 2011 à 8h04)

Cinq minutes depuis l'Elysée pour invoquer la formidable redistribution des cartes qui agite le monde arabe... et lâcher Alliot-Marie. «Ces révolutions arabes ouvrent une ère nouvelle dans nos relations avec ces pays dont nous sommes si proches [...]. Ce changement historique, nous ne devons pas en avoir peur», a plaidé Nicolas Sarkozy dans son allocution, avant, fait rarissime – pas de secrétaire général de l'Elysée sur le perron, et pour cause... – de présenter en personne sa nouvelle équipe.

Difficile pour autant de justifier ce débarquement-remaniement – le dixième depuis 2007 – autrement que par les bourdes en série de sa ministre des Affaires étrangères (de sa proposition de coopération policière au régime Ben Ali aux mensonges sur son séjour tunisien), débarquée ce dimanche soir, et plus globalement les loupés de la politique étrangère de l'Elysée: tardif lâchage du dictateur tunisien, congratulations à Moubarak pour sa décision «courageuse» de quitter le pouvoir, crise diplomatique avec le Mexique sur fond de dossier Cassez.

Alors qu’en novembre, lors du précédent remaniement, la droite vantait déjà un casting resserré autour de cadors – dont MAM, jusqu’alors valeur sûre... – censés muscler le jeu dans la dernière ligne droite du quinquennat, Nicolas Sarkozy ressort encore ses jokers. Au premier rang desquels Alain Juppé, qui récupère sans surprise le Quai d’Orsay. Le point sur ce remaniement qui touche plusieurs postes régaliens.

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