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Gérard Longuet, du brut à la Défense

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Le très droitier patron des sénateurs UMP tient enfin son retour au gouvernement.
Gerard Longuet en novembre 2009. (Reuters)
publié le 28 février 2011 à 0h00
(mis à jour le 28 février 2011 à 7h38)

Il y a trois mois, on lui avait cloué la porte au nez. Archi sûr de faire partie en novembre du nouveau gouvernement Fillon, Gérard Longuet avait appris, vingt-deux minutes avant l’annonce du remaniement, qu’il n’avait pas le bon ticket d’entrée. Alliot-Marie crashée, Juppé au Quai d’Orsay, Longuet récupère la Défense, seize ans après avoir quitté l’Industrie pour cause de mise en examen relative au financement de son ancien Parti républicain.

Double revanche. Furieux d'avoir été privé de gouvernement, le chef des sénateurs UMP avait envoyé, cinq jours après le remaniement, une lettre cinglante aux élus de son département de la Meuse : «Il ne faut pas non plus être amnésique lorsque la parole n'a pas été tenue et que les formes n'ont pas été à leur minimum respectées.» Cette fois-ci, la chute de MAM permet à l'ancien leader étudiant d'extrême droite et fondateur d'Occident, d'achever, à 65 ans, un retour en grâce national.

Issu de la branche libérale de la droite, considéré comme le meilleur de sa génération, on promettait à Gérard Longuet un poste de Premier ministre en cas de victoire d’Edouard Balladur en 1995. Sa mise en examen et la défaite de l’ancien Premier ministre ont torpillé sa carrière.

En 2001, il fait un premier retour comme sénateur de la Meuse avant de prendre la tête du groupe UMP. Après quinze ans de purgatoire judiciaire, un non-lieu définitif le libère en mars 2010 et lui permet de viser plus haut.

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