Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a déclaré lundi à Bordeaux, ville dont il reste maire, qu'il n'était pas «le Deus ex machina» mais a jugé qu'il fallait «arrêter d'asphyxier financièrement» le réseau diplomatique français.
Juppé a déclaré à la presse, à la veille de la passation de pouvoirs avec Michèle Alliot-Marie, prévue mardi vers 11h30-12h00, qu'il exercerait ses fonctions de chef de la diplomatie «en même temps que celles de maire de Bordeaux», comme il l'a fait «depuis quatre mois en tant que ministre de la Défense».
Alors que le Premier ministre, François Fillon, a prédit que Juppé serait «moins présent» à Bordeaux, le maire de la capitale girondine a déclaré: «je fais confiance surtout à moi-même pour organiser mon emploi du temps».
Il s'est dit «à la fois honoré et heureux» de retrouver le Quai d'Orsay, fonctions qu'il avait exercées de 1993 à 1995 sous le gouvernement de cohabitation d'Edouard Balladur. Mais il ne faut pas croire que «tous les problèmes vont s'aplanir et que tout va aller bien», a-t-il prévenu, «je ne suis pas le Deus ex machina, je suis beaucoup plus modeste que cela, je vais essayer de faire comme je l'ai fait la première fois (…) et être aussi proche que possible de mes diplomates, des gens de qualité».
Le réseau diploma